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Violences aux piquets de grève

Lors de la grève de Miike qui dure près d’un an entre décembre 1959 et novembre 1960, les forces en présence se livrent à des campagnes de communication intenses dont les tracts sont l’un des principaux supports. La tenue de piquets de grèves pour empêcher les membres du nouveau syndicat qui firent cession avec l’ancien, encouragés par la direction, de retourner au travail donna lieu à de nombreuses violences. La direction envoie des groupes de yakusa pour disperser ces piquets. En mars 1960, un mineur du nom de Kubo Kiyoshi est tué par ces derniers, ce qui provoque une vague d’indignation dans l’opinion publique. En réaction, la direction de l’entreprise produit des tracts qui accusent le syndicat de violence, notamment par ses piquets de grève.

Le premier tract, intitulé « Les 7 instruments du groupe de piquet de grève de l’ancien syndicat », dénonce dans le détail et photos à l’appui les armes et les tactiques utilisées par le syndicat. Figure par exemple la photo d’un bâton de bambou taillé en pointe ou même un objet utilisé pour planter des fleurs dans l’ikebana, devenu une arme. Dans le second tract publié par la direction de l’entreprise et intitulé « la vérité parle d’elle-même », un membre du nouveau syndicat, soutenu par la direction, secourt une vieille femme bousculée par un groupe de grévistes de l’ancien syndicat lors d’une opération d’intimidation. Le troisième tract montre un membre du nouveau syndicat tabassé par les membres de l’ancien. Le quatrième document est une enveloppe réalisée par l’ancien syndicat lors d’une collecte pour la famille d’un mineur tué à un piquet de grève par les yakusa envoyés par l’entreprise.

 

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© Archives de l'Université de Kyushu
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