Rixes et violences pendant la grève des mineurs Ajouter à la sélection

Cet extrait d’un rapport rédigé par les services des Renseignements généraux de Béthune (Nord-Pas-de-Calais) révèle la spécificité des grèves de novembre et décembre 1947 dans le bassin minier, et notamment le contexte politique du début de la Guerre froide et la tension entre forces communistes et anti-communistes. La composition de la main d’oeuvre est également singulière du fait de la présence de prisonniers de guerre allemands. Ces grèves sont marquées par une grande violence, de la part de l’Etat d’une part, du fait de sa politique de surveillance et de répression, entre grévistes et non-grévistes d’autre part. Les non-grévistes sont soutenus par une véritable milice, animée par le maire de la ville de Sains, qui est par ailleurs un prêtre. Les grévistes sont eux aussi armés, et tentent de mobiliser à leur côté la fraction très marginalisée de la main d’œuvre minière que constitue les prisonniers de guerre.