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La collecte de l’épargne ouvrière par la caisse syndicale Rôdô kinkô

L’un des enjeux du mouvement ouvrier de l’après-guerre au Japon est de libérer les travailleurs de l’emprise des usuriers et des plans d’épargne et d’emprunt contrôlés par les employeurs. Outre l’élévation du niveau de vie et la sécurisation de la vie quotidienne des mineurs, l’enjeu était la lutte entre les syndicats et les employeurs pour le contrôle de l’épargne ouvrière. La première caisse ouvrière (Rôdô kinkô) est créée dans les départements d’Okayama et de Hyôgô en 1950 ; la banque centrale des Rôdô kinkô régionales est créée en en 1955.

Le livret d’épargne ci-contre illustre le degré d’institutionnalisation atteint par ce dispositif de caisses du travail au cours de la période de la haute croissance japonaise. L’observation de la première colonne correspondant aux retraits, de la seconde correspondant aux dépôts et de la troisième, la balance, permet de constater que la personne retire autant de son compte qu’elle n’en dépose de sorte que le montant de l’épargne total stagne.

© Archives de l’Université du Kyushu
Livret d’épargne d’un ouvrier mineur (septembre-octobre 1964)