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La caisse ouvrière des mineurs de Meiji Hirayama kôzan

Un des enjeux du mouvement ouvrier de l’après-guerre au Japon est de libérer les travailleurs de l’emprise des usuriers et des plans d’épargne et d’emprunt contrôlés par les employeurs. Outre l’élévation du niveau de vie et la sécurisation de la vie quotidienne des mineurs, l’enjeu est la lutte entre les syndicats et les employeurs pour le contrôle de l’épargne ouvrière. La première caisse ouvrière (Rôdô kinkô 労働金庫) est créée en 1950 dans les départements d’Okayama et de Hyôgô ; en 1955 est créé la banque centrale des Rôdô kinkô régionaux.

Cette brochure de 1960 montre la progression rapide des Caisses ouvrières depuis leur création (document 1). Que ce soit du point de vue des dépôts, des prêts ou du nombre de sociétaires qui atteint 5,28 millions en mars 1960. Elle montre ensuite l’utilisation qui pourra être faite des 100 milliards de yens de dépôt qui constituent l’objectif (document 2). Cette somme permettrait d’investir dans l’éducation, le logement ouvrier – collectif ou individuel -, les coopératives de consommation, les hôpitaux, mais aussi rendrait possible une augmentation de la production industrielle et des salaires. Par cette brochure sur les caisses du travail, le mouvement syndical se positionne comme un acteur de la croissance fordiste.

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© Archives de l’Université du Kyushu
Flyer de publicité pour le Rôdô kinkô distribué aux travailleurs de la mine de Meiji Hirayama
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© Archives de l’Université du Kyushu
Flyer de publicité pour le Rôdô kinkô distribué aux travailleurs de la mine de Meiji Hirayama