En France, à la fin des années 1950 et au début des années 1960, les organisations chrétiennes féminines se soucient des conditions dans lesquelles les jeunes filles entreprennent une mobilité géographique à la recherche d’un emploi. Le « déplacement » des jeunes filles pour leur travail, entre villes, entre régions et entre pays, est identifié comme un problème pour les organisations de jeunesse féminines françaises, qu’elles s’intéressent aux milieux ruraux (le Mouvement rural de jeunesse chrétienne, qui remplace la Jeunesse agricole catholique en 1963), étudiants (la Jeunesse étudiante chrétienne), ouvriers (la Jeunesse ouvrière chrétienne féminine) ou indépendants (Jeunesse indépendante chrétienne féminine). La collaboration n’est pas si fréquente entre ces organisations qui se concentrent normalement sur un seul milieu social.
Ces documents illustrent aussi la volonté d’encadrement de ces déplacées de la part des organisations chrétiennes. Les documents proviennent d’un seul dossier d’archives, au Centre National des Archives de l’Église de France, fonds des archives de la Jeunesse indépendante chrétienne féminine (JICF), 54 LA49. Certains documents ont été publiés dans L’Union, la revue mensuelle de l’Union des associations ouvrières catholiques.